Le jour où le décès se produit, vous ressentez de la peine. Une douleur immense, un vrai vide émane néanmoins j’étais incapable de mettre des mots sur mes émotions. Le décès de ma grand-mère a impacté beaucoup de choses sans même que je n’en prenne conscience. En effet, j’avais déjà mon job de rédactrice web en freelance et ma vie de famille. Je me suis occupée de mes grands-parents durant de longs mois. J’ai fini par faire le choix de les hospitaliser pour leur santé mentale et physique ainsi que leur sécurité. Ce n’a pas été une mission très facile. J’ai toujours eu une affection particulière pour ma mamie. Nous avions de nombreux points communs. D’ailleurs, encore aujourd’hui, on me dit que je lui ressemble beaucoup. Pourquoi est-ce que cet événement à marquer ma vie? Que s’est-il passé? Entreprendre autrement, pourquoi?
Ma grand-mère et moi
Petite, je l’aimais beaucoup même si je la voyais très peu. J’entendais par ci et là que j’étais la préférée de ses 5 petites filles. La vérité est bien plus complexe. Je pense que ma prématurité l’a d’abord touchée. Au fil des années, j’étais toujours « la petite » pour la plupart des gens. « Cécile n’a pas grandi, elle n’a pas rattrapé son retard de taille ». Ma grand-mère n’était guère grande, est-ce ce point commun qu’elle appréciait ? Peut-être mon autorité ? Ma façon de m’exprimer ? Ma vision de la vie ? Au fond, on s’en fiche, vous ne croyez pas ?
Je suis sûre qu’elle me regardait comme la fille qu’elle n’a jamais eue, comme la jeune femme qu’elle n’a pas pu être. Mamie a eu une vie difficile. On ne divorçait pas dans les années 1960/70. Je ne vous peindrai pas le portrait d’une femme apeurée, malheureuse et triste sous la coupelle de son mari.
Dans les années 2000, j’étais adolescente. Les rôles entre mon grand-père et ma grand-mère se sont quelque peu inversés. J’ai vu une mamie ultra dynamique (l’inverse de mon grand-père), ancrée dans les actualités et cultivée sur la tendance. Nous échangions régulièrement. Elle se confiait à moi.
A cet instant, je me suis promis de ne jamais subir ma vie personnelle et professionnelle. Je devais être libre, indépendante et sûre de moi.
Bien sûr, dans les faits, ce fût plus compliqué mais j’avais cette envie cuisante ancrée en moi.
« Femmes c’est vous qui tenez entre vos mains le salut du Monde. » Léon Tolstoï
Le jour où j’ai décidé d’entreprendre autrement
Mamie ne comprenait pas que je puisse travailler « sur internet ». Écrire en ligne et gagner ma vie convenablement. Cependant, elle a vu (avant Alzheimer) que j’étais assidue, déterminée et acharnée.
Quand j’ai décidé de vivre de l’écriture, j’étais fière et heureuse. Vous savez ce sentiment de légèreté et de douceur ? Intuitivement, je faisais le bon choix.
Entreprendre autrement, se mettre à son compte ou même avec le statut VDI, c’est accepter de prendre des risques.
Les craintes sont là :
- Ai-je eu raison d’ouvrir ma boîte ?
- Vais-je devoir investir ?
- Comment vais-je faire si cela ne fonctionne pas ?
- Est-ce que cela va plaire ?
- Qu’est-ce que j’ai de plus que les autres ?
- Est-ce que je ne me trompe pas ?
- Vais-je être prise au sérieux ?
Bref, tant de questions ! J’ai tout balayé en me disant : « qui ne tente rien a rien ». Aujourd’hui, je m’aperçois que les gens ont peur de se lancer par manque de temps et non d’argent. J’irai même plus loin, les personnes ont peur de perdre leur temps en entreprenant.
Mais la vraie interrogation : est-ce perdre du temps d’investir sur soi ? Entreprendre est une fabuleuse école ! C’est la meilleure formation pro, je vous assure !
Puis, ces problèmes disparaissent au profit de la joie, la bonne humeur et l’euphorie.
« Le temps d’apprendre à vivre , il est déjà trop tard. » Louis Aragon
Que fut la suite de l’aventure ?
Ma mamie a eu une place en maison de retraite dans une unité Alzheimer. Ce fut un vrai soulagement. Je n’allais pas beaucoup la voir. Certes, le temps me faisait défaut mais j’avais peur de la voir diminuée. Elle a toujours eu ce punch légendaire, cette voix qui portait et ce langage parfois châtié, elle était vivante !
C’était ça son message : malgré tout son passé, elle était là, toujours là !
Le décès de Mamie
Je la reverrai toujours dans sa chambre amaigrie. Elle était si douce et légèrement endormie. Je l’ai embrassée, touchée, je lui ai caressée les cheveux. Mamie s’éteignait… Quelques minutes plus tard, le téléphone sonnait, je savais déjà…
J’ai pleuré. Son décès a été un soulagement et à la fois une immense tristesse. Même si ce n’était pas un pilier dans ma vie, elle comptait. Elle était forte et résistante. Je suis heureuse de savoir qu’elle n’a pas souffert et que j’ai pu être là jusqu’à son dernier souffle ou presque.
A l’enterrement, je me suis effondrée. Ce n’est pas une image, je suis tombée littéralement en pleurs. Avec le recul, je n’en reviens toujours pas… Les personnes présentes ce jour-là m’ont dit: « c’est le contre coup de ces années à leur côté ». C’était vrai.
Durant plusieurs jours, je vivais dans les souvenirs. Le retour à la réalité a été brutal.
Le déclencheur pour entreprendre autrement
J’ai vite repris le dessus malgré tout : mes enfants avaient besoin de moi, mon mari et mon entreprise. Je devais avancer. En fait, une évidence s’est imposée à moi : « sois indépendante ma fille ». Les mots de Mamie étaient omniprésents.
Sois celle que tu as toujours voulu être ! Ne subis pas ta vie !
Ma petite entreprise fonctionnait bien mais il me manquait ce truc pour être totalement épanouie. J’avais déjà découvert le marketing relationnel, une forme de mini franchise. La première société américaine était sympa, dynamique et à l’écoute. Or, au fil du temps, je n’avais plus la niaque malgré des produits au top !
J’ai osé tout plaquer, perdre des clientes et une équipe pour mon bien-être. J’ai même arrêté d’autres contrats plus réguliers. J’ai pris ma vie en mains.
C’est ça la VÉRITABLE LIBERTÉ : choisir !
Bien sur, j’avais la boule au ventre, j’étais terrifiée. La vie des entrepreneurs est synonyme de stress, de joie mais aussi de peurs et d’angoisses. Qui a dit que c’était facile sous son plaid ou sur son canapé ? Foutaises !
La peur de l’échec est la pire à mes yeux. L’échec n’est pas une fatalité loin de là mais il fait mal. Cette douleur, je n’en voulais pas ! Il fallait que je choisisse ce petit plus avec intelligence. La peur de ne pas savoir me différencier était omniprésente. Il faut dire que dans mon ancienne activité de social selling je ne m’étais pas posée autant de questions. Pourtant là, je ne voulais pas me tromper ! Au fond, est-on sûr de nos choix ?
Et puis, j’ai découvert une entreprise française accessible et bienveillante. Les risques étaient fort limités ayant mon activité principale à côté. Le concept de la beauté personnalisée m’a séduite. Croyez-le ou non, les peurs se sont envolées ! Avoir ma boutique en ligne de cosmétiques de qualité me convenait parfaitement.
« L’échec est le fondement de la réussite » Lao-Tseu
Et la suite dans tout ça ?
Oui, les premières semaines n’ont pas été simples. J’ai dû :
- Apprendre à connaître la philosophie de l’entreprise,
- Découvrir les termes utilisés,
- Me former aux produits, aux marques,
- Découvrir de nouvelles idées,
- Me donner à fond pour me créer mon business,
- Prendre du temps pour ma famille et pour moi,
- Ne pas délaisser l’écriture.
Bref, tant d’étapes que l’on ne passe pas aisément. Pourtant, aujourd’hui, je suis heureuse car cela fait plus 7 mois et j’y suis arrivée !
Oui, d’autres peurs sont là, ça tombe sous le sens.
Mamie, j’y suis arrivée ! Je suis une femme libre et heureuse ! J’ai créé une équipe à mon image, mes clientes sont plus qu’heureuses par les produits de beauté et j’ai une famille au top !
Si vous avez le déclic, le vrai, le temps se trouve !
Soyez les héroïnes de votre vie ! Soyez vous-même !
Le décès de ma mamie m’aura donnée cette envie de liberté et d’authenticité. J’ai surmonté mes craintes, j’ai accepté de ne plus me laisser envahir par celles-ci. J’ai fait le choix de dompter mes peurs et de m’en servir pour avancer. En les pointant du doigt, j’ai renversé la vapeur. Bref, au final, si vous avez envie d’entreprendre, faites-le ! Ne tournez pas autour du pot, faites une étude de projet, posez-vous les bonnes questions et vamos !
⇶ Renseignez-vous, c’est gratuit et vous aurez des réponses concrètes à vos questions.
Vos angoisses d’entreprendre sont légitimes, depuis que nous sommes enfants, nous sommes formatés pour être salariés. Mais le Monde évolue…. C’est pour cela que j’ai souhaité partager tout ceci avec vous. Il est important de démystifier l’entreprenariat. Se mettre à compte est accessible en 2020. Il existe une multitude de possibilités : AE, VDI, SASU, SARL…
J’aime croire que le déclic est nécessaire pour franchir le cap. J’en suis intimement convaincue. Nous sommes tous différents néanmoins cet élément déclencheur est la base de votre changement de vision et d’optique.
Est-ce que l’entreprenariat vous tente ?
Si oui, sous quelle forme ?
Belle et douce journée,
Je vous embrasse.